CONCERTONET.COM, Christie Grimstad
Les convictions les plus fortes de Boutellis-Taft résident dans les pages de tradition judaïque, notamment celles présentes chez Max Bruch et Ernest Bloch. « Searing and crying for outreach »,l’ardente religiosité araméenne du Kol Nidrei est vive et intense, probablement l’apogée de l’album. Avec une ligne inoubliable et répétitive, c’est l’un des exemples les plus convaincants de l’art de Virgil Boutellis-Taft. Pareillement pour le Nigun d’Ernest Bloch, qui s’ouvre sur une musique saisissante et menaçante. Serties dans une ornementation délicate, les appogiatures sont également bien soignées. Majestueuses et graves dans leur arrangement, c’est ici que le violoniste savoure une plus grande dynamique qui enveloppe l’auditeur dans une emprise kabbalistique. Captivant. Des envolées d’une beauté à pleurer abondent également dans la Chaconne de Vitali, frappant l’auditeur d’émerveillement. Le violoniste montre à quel point il est doué pour conduire patiemment la musique jusqu’à un état d’anxiété et de déchirement : plein de vitalité et de tension, Virgil Boutellis-Taft semble avoir la liberté la plus débridée pour jouer Tomaso Antonio Vitali. Boutellis-Taft n’amplifie jamais l’emphase du texte et apaise à l’intérieur d’un halo d’une habile retenue.
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