LE BABILLARD, Loïc Chahine
… son intense, brillant, somptueux sur toute la tessiture du violon de Virgil Boutellis-Taft, très « dans la corde », magnifié par un archet très sûr… Ecoutons l’ « Intermède » de la Sonate pour violon et piano de Debussy : quelle évidence ! On a l’impression que cet aimable divertissement, élégant et raffiné, naît de lui-même, comme si les deux interprètes étaient un peu chacun Debussy lui-même. Il n’est pas une phrase qui n’ait l’air parfaitement à sa place, jouée exactement comme il faudrait… Qu’on écoute encore la Sonate de Janacek : tout y est, le lyrisme brûlant, mais sans épanchement pathétique superflu, la puissance quasi démiurgique de l’inspiration sans l’impression de démonstration, la précision sans la froideur. Et pourtant, ce n’est pas une œuvre facile à écouter, dans son intense concentration… L’ensemble du disque s’écoute avec des sentiments qui vont du plaisir simple à l’enthousiasme – un disque qui atteint, en ses meilleurs moments, une incandescente intensité
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